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Par Bruno P le 17 Novembre 2024 à 13:43
Vendredi 15 novembre: 5ème journée au gymnase de Darvoy
D3: Darvoy 8 Ingré 6
Très belle rencontre au dénouement favorable. Il fallait avoir les nerfs solides!
D4: Darvoy 2 Ingré 12
Notre équipe affrontait l'équipe qui est actuellement 2ème de poule. Autant dire que c'était à nouveau une mission impossible pour nos 4 missionnés: Bruno - Patrick - Maxence et David, dont c'était le baptême du feu. Objectif: Se faire plaisir!
Des rencontres accrochées mais un résultat final dur: 2-12 pour Ingré. A noter une belle perf pour Maxence (725)
A suivre le résumé de la rencontre en D3:
Qui de nous deux ?
La mission était claire pour l’équipe une : Assurer le maintien en D3 avec une 3ème victoire consécutive.
Le capitaine, aux picots non encore complètement rodés, voulait écarter ses doutes nés à la 4ème journée. Devant nous, l’équipe d’Ingré 1ère ex-æquo de poule n’était pas venue uniquement pour le festin d’après match. Fort de leur 1260 (cherchez pas, c’est pas le nom d’une bière mais le classement de leur meilleur joueur) doté de la raquette au nom prédestiné « Antitop », elle se présentait en favorite. Dès le 1er match, Cap Tony affronta le destructeur. Match engagé, indécis, mais qui tourna à l’avantage de l’Ingrétois ou l’ingrétain ou l’ingrétais, bref, le gars d’Ingré. Pas bon, ça. Quand notre leader tombe, ça n’augure rien de bon. Heureusement, notre Tongueur Claqueur, Loïc, ramène notre équipe à égalité.
Vint le tour des seconds couteaux, Prince Ali et Bruno 1er, le Bruno qui n’a qu’un seul talent, pas le scribe, qui est multi facettes, lui.
Le Prince n’aime pas le 1er match. Il est comme ça, Ali, il lui faut sentir l’atmosphère. Il aime la pression du dernier match, l’odeur du sang. Donc, ça passe pas. Et le Bruno ? S’il croyait en Dieu, il parlerait de miracle car au bout du 5ème set, il arrache la victoire. 2-2 !
Bis repetita ou plutôt triple bis repetita car ce scenario se répète jusqu’au money time à 6-6, malgré quelques moments d’indécision où Attila Tony a quelque peu ramé, ne semblant pas être au sommet de sa forme. Enfin, une petite dose d’humanité dans les yeux de notre humanoïde leader. Il est bien des nôtres !
C’est donc l’heure du grand moment, celui qui peut égaler ce 1er grand frisson que tout le monde attend dès sa naissance. Souvenez-vous, ce moment où à 15 mois, vous décidez de faire comme vos parents, d’adopter la station debout pour quitter cet âge ridicule où vous ne faites que ramper pour vous porter 1m plus loin. Les sueurs froides, les tremblements, les yeux inquiets des parents qui savent que, dès la marche acquise, ce gentil fiston peut devenir un sale gosse, puis l’exploit : 56 cm parcouru en équilibre instable pour tomber dans les bras de Maman! Bon, moi, j’avais 8 ans quand ça s’est produit. J’avais pas envie d’aller à l’école, je misais tout sur l’expérience plutôt que sur l’instruction. Résultat : Je suis resté à l’école jusqu’à 57 ans !
Mais revenons à la tension suprême des 2 derniers matchs. Les 2 Philippe se dressent devant nos joueurs locaux. Ça part moyen, Prince perd le 1er set et Tongueur Loïc est mal engagé avec un début de set catastrophique. C’est sans connaître sa nouvelle tactique inspirée du match Karpov-Kasparov : Je laisse croire à l’adversaire que ce sera facile puis je l’explose. Bon, y a pas eu vraiment explosion mais un retour gagnant tout de même. Loïc empoche le 1er set. Début de second set catastrophe encore, puis retour, puis… set perdu. La tactique n’est pas encore vraiment au point ! Et Ali dans tout ça ? Ben, 2ème set pour lui, ordinaire, 13-11 ! Loïc trouve ce score sympa, donc il fait pareil au 3ème set. Et Ali fait du Ali. La chaloupe devient pesante, incontrôlable. Il est le seul à transformer la balle en plastique en balle en mousse gélatineuse. Ça colle à la raquette, ca dégouline, ça confiture d’abricot. Le joueur du Nord (de la Loire) devient écarlate et perd … le Nord ! Ali le terrasse. Arrive le 4ème set de Loïc. Toujours tendu. Loïc aime ça. La tension, il connaît. C’est un prof de physique alors il aime les champs électriques, il les cultive, il y fait pousser quantité d’électrons. Victoire au 4ème set 11 à 9.
DJSTT sort victorieux ! 8 à 6. Le maintien est assuré avant de rencontrer 2 des 3 équipes premières de poule.
Collation, jovialité, boissons fraîches, gâteaux sucrés, partage. On se reconnaît, on s’estime, l’armure du combattant tombe, l’ennemi devient ami. Plus de table pour séparer, l’humain redevient humain et salue le sport pour ses moments de rencontre inoubliable.
Je partage avec vous cette maxime d’un auteur inconnu, tellement à propos pour terminer ce récit :
« Il n’y a qu’en sport que ton adversaire d’un court instant peut devenir ton ami pour toujours » Bruno Pinon 1967 (juste avant que je me mette à marcher)
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Par Bruno P le 4 Novembre 2024 à 12:16
D3: Victoire 9 à 5 contre Cléry. Cette fois, honneur à Loïc le claqueur impitoyable avec 3 victoires. Notre équipe remonte à la 5ème ou la 6ème place avec seulement 2 points d'écart avec la tête de poule.
D4: Le chemin de croix se poursuit avec une défaite 1 à 13. Une belle perf à 750 pour Vincent, en belle forme, qui sauve l'honneur. Nos autres joueurs n'ont pas démérité avec des manches accrochées pour tous et la volonté de se faire plaisir dans la difficulté. Ce sera l'objectif à tenir jusqu'à la fin de la phase.
D6: Une victoire à l'arrachée 8 à 6. L'équipe 3, emmenée par un Olivier impérial, a du sang froid! Un grand merci à Philippe qui a tutoyé la victoire à 2 reprises. Notre équipe 3 est seule 1ère de poule désormais.En bonus exceptionnel, un exemple de coup créé de toute pièce par Prince Ali qui dérouta à maintes reprises son adversaire: La Chaloupe basse
La D4 au Puiseaux Space Opéra
Les temps changent. Il fut une époque où le 1er novembre était une journée réservée pour une paisible visite au cimetière les bras chargés de chrysanthèmes. En 2024, la tendance est à la randonnée nocturne.
C’est ainsi qu’un beau soir gris d’automne, nous avons pris la direction de Puiseaux, une bourgade du Gâtinais riche bien connue à 5 km à la ronde.
Nous, c’est Christian, Maxence, Vincent et moi-même. Quatre volontaires désignés par le fraîchement réélu secrétaire général du Politburo de la section d’élite Darvoy Jargeau Saint Denis Ping Pong & plus si affinités.
Alors Puiseaux...
Puiseaux jouit d’une réputation intergalactique pour sa bourse aux vélos qui se tient le dernier dimanche de novembre. Exceptionnellement, elle est repoussée de 15 jours cette année. Vous pouvez y acquérir des bécanes qui ont été utilisées par des champions cyclistes lors des grandes compétitions (la trousse à pharmacie n’est pas incluse).
Sinon, le bled est surtout connu pour son magnifique clocher torsadé.
Si j’en crois les informations officielles, Puiseaux appartient à l’unité urbaine de Puiseaux, une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée. Un être humain ayant toutes ses facultés éviterait soigneusement un tel lieu le 1er novembre.
Cependant, mises à part quelques turpitudes liées aux conflits les plus connus (guerre de Cent Ans, guerres de religion, seconde guerre mondiale), c’est un coin tranquille. Vous avez besoin de vacances reposantes ? Puiseaux vous attend, vous ne serez pas dérangé.
Aller à Puiseaux n’est pas épuisant
Ce vendredi soir, nous partîmes donc tranquilles.
En avant dans le véhicule généreusement mis à disposition par Christian. Un vaisseau spatial tout droit sorti du futur. Jusqu’à la fermeture du coffre qui se commande par la pensée.
Un voyage aller sans encombre, de grandes lignes droites agrémentées de courbes agréables. Si nous avions eu le temps, nous aurions fait escale au café du château à Bellegarde ou à la gare d’Auxy. Mais il fallait rester focus sur la mission. Droit au but, un passage près de la halle de Beaumont et nous voici dans la galaxie de Puiseaux, non sans avoir risqué une incursion surprise en Seine-et-Marne.
Nous profitâmes du voyage pour expliquer à Maxence que le clocher tors n’avait pas été construit par un super héros équipé d’un marteau foudroyant. Chacun essayait de se rassurer comme il le pouvait.
L’entrée dans Puiseaux nous mit dans une toute autre ambiance. Des sens uniques (un truc qui fait rêver les décideurs). Des barrières en travers des rues. Des pâtés de maisons à contourner. Pour enfin atterrir à proximité de la Grosse Boîte locale.
Comme si nous étions attendus, un Puiseautin nous indiqua la bonne entrée avec un sourire malicieux. Ensuite, il fallut franchir un labyrinthe aux murs jaune Simson, sans boussole, sans voir les étoiles. Au final, nous débouchâmes dans une salle de danse. Faute de chausson et de tutu, nous avons fait avec les moyens du bord. Pour rendre hommage au clocher torsadé, nous nous étions équipés de raquettes spécialement conçues pour ce déplacement.
Autant vous dire que le résultat de la rencontre n’offrit aucune (mauvaise) surprise ou presque.
Ou presque, car ils l’ont fait !
Je vous dis qu’ils l’ont fait
Ils, ce sont Vincent et Christian. Et Maxence aussi.
Vincent, armé de son pulvérisateur intercosmique, atomisa en trois coups les gros un pongiste à la prise porte-plume d’école, mais à la tête bien dure. Le genre fayot qui opine devant la maîtresse, mais qui n’applique absolument rien de ce qu’elle lui dit. En 1960, il aurait été privé de récré, celui-là. Pourtant, la maîtresse accueille ton erreur avec joie, elle t’accompagne pour que tu ne la répètes pas et te guide vers une solution. Mais il y en a qui préfèrent qu’on leur sucre la récré, le porte-plume a persisté dans l’option bourrinage intensif.
Christian en profita pour lui chiper un set de table, en vue de la collation d’après match, bien évidemment. Avec celui pris par Maxence, nous étions parés pour le casse-croûte.
Pendant ce temps-là, le capitaine était plongé dans une saine lecture.
Après une vérification approfondie des comptes, notre escouade a récolté une victoire. C’est magnifique.
Restait à trancher une épineuse question. Curly ou cacahuète ? L’un comme l’autre étant destiné à un voyage solitaire dans notre système digestif pendant le voyage retour. Un voyage de tous les dangers, le ventre creux ou gonflé par un Curly gorgé de soda(*).
L’Odyssée avec le 5ème passager
Ulysse a mis dix ans pour retrouver Ithaque. Nous avons été à un incident de rupture de l’espace-temps de battre ce record.
Dans Alien, l’USCSS Nostromo transporte un huitième passager et je peux vous dire que personne n’en voulait comme voisin de cabine. Dans le vaisseau de Christian, nous étions accompagnés par un cinquième passager. Il s’agissait d’ailleurs d’une passagère, une dame blonde, à forte poitrine et avec une voix à vous entraîner là où il ne faut surtout pas s’aventurer.
La tournure des événements devint inquiétante quand des murs de betteraves se dressèrent entre deux plaques de brouillard. Exit les grandes lignes droites et les courbes élégantes. Bienvenue dans les chemins de traverse. La Neuville sur Essonne, Givraines... La voix voulait absolument nous entraîner vers Pithiviers, un lieu de perdition, une sorte de cimetière pour éléphants sans défense, ces animaux que nous représentons si bien depuis le début de la saison en Ligue 4.
Quelques audacieuses manoeuvres nous remirent sur la bonne trace. Barville et son cabaret, Boiscommun (trou) et sa milice qui bloquait le passage, Combreux et son château hanté... Tous les pièges furent évités. Au final, la voix fut jetée par la fenêtre et les quatre vrais passagers étaient de retour dans les temps pour écouter une rediffusion de Allô Macha sur Radio Nostalgie.
Président, va falloir ménager les troupes, je ne sais pas si nous tiendrons le coup longtemps à ce rythme.
(*) Remplacer le mot soda par le mot bière pour les plus de 18 ans.
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Par Bruno P le 25 Octobre 2024 à 17:21
Equipe 1 contre St Marceau: Très belle victoire 8 à 6 pour l'équipe avec mention spéciale à Sylvain pour une perf stratosphérique à 1001, soit une différence de
classement de 442 points. Record absolu !
Equipe 2 contre Ménestreau: notre équipe vaillante mais inférieure à une belle équipe de Ménestreau s'incline sur le score sans appel de 0-14. On a tous une penséepour eux car ils n'ont pas la tâche la plus facile dans une poule très relevée...
Equipe 3 contre CP Gâtinais: Toujours intraitable, notre équipe caracole toujours en tête en remportant une victoire nette 11 à 3. Bravo aux jeunes et à Olivier qui asu leur montrer la voie. A noter une grosse perf pour Olivier, et surtout Benjamin, à 803 (différence de classement de 281 points!)!
Le résumé de la soirée par notre envoyé spécial, Bruno Gouillon:
Le bonheur ouf
Tout un chacun est à la recherche du bonheur. Que ce soit à Pithiviers, à Ménestreau en Villette, dans le quartier Saint Marceau ou à Darvoy. Mais c’est quoi le bonheur? En 2024, trois ans après la mise à l’isolement de la population mondiale, tout le monde a compris que le bonheur, c’était la rencontre, le partage.
Pour certains, ce sera au coin du feu à écouter les souvenirs de jeunesse de Papy René, un vieux de la vieille qui en a connu des trucs, et croyez-moi, c’était autre chose que maintenant.
Pour d’autres, c’est d’aller rendre visite à Tata Axelle, la reine des truffes (au chocolat), même si faudra mettre les patins pour entrer dans l’appartement rangé au cordeau.
Il y en a qui préfèrent passer un weekend en amoureux à Jargeau, Saint Denis de l’Hôtel ou Darvoy, des bourgades qui méritent d’être connues(*). D’après mes sources, c’est nettement plus romantique et nettement moins onéreux que Stockholm.
Et puis il y a ceux qui réunissent des amis autour d’une bonne choucroute garnie arrosée de vin blanc.
A chacun sa recette du bonheur.
A Darvoy, un vendredi soir par mois, nous éprouvons une autre recette, ça se passe dans la Grosse Boîte Verte. Si vous venez, vous pourrez trouver, bien rangée dans notre local, notre échelle du bonheur.
L’échelle darvoysiate du bonheur a, comme toute échelle, un certain nombre de barreaux. Je vous cite ici les plus connus.
1er échelon : la satisfaction
Tout pongiste digne de ce titre ressent les premiers signes de bonheur à chaque fois qu’il réussit à renvoyer une sphère d’un diamètre de 4 cm et d’une masse de 2.7 g, renfermant environ 33.51 cm3 de gaz plus ou moins hilarant sur une planche en bois rectangulaire d’une surface d’environ 2 m2. Le tout avec une raquette qui ne doit pas excéder les 17 cm de longueur et les 15 cm de largeur.
(Reprenez votre respiration, comptez jusqu’à 11 et poursuivez la lecture si vous espérez parvenir au sommet de l’échelle).
A chaque contact de la sphère avec la planche, c’est une petite parcelle de satisfaction.
L’air de rien, vendredi dernier, j’ai collecté 110 parcelles de satisfaction. Largement plus que si j’étais resté à la maison pour regarder Ze Voyce.
2ème échelon : la joie non dissimulée
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c’est vieux comme le monde. La disparition des dinosaures a permis aux mammifères de conquérir le monde et à certains d’entre eux d’inventer le ping pong.
Vous relisez la première phrase du paragraphe du 1er échelon en l’appliquant à l’adversaire et vous remplacez le mot “réussit” par le mot “échoue”. Je vous vois lever les bras avec une joie non dissimulée.
Et oui, le ping est un sport de vicieux. Le bonheur est plus intense quand l’adversaire ne parvient pas à renvoyer la petite sphère sur la planche que lorsque vous y parvenez. Parfois, je me demande s’il ne faudrait pas interdire ce sport et revenir à l’époque des dinosaures.
L’équipe de D4 a décidé, cette saison, de ne pas rentrer dans cette démarche animée par le vice.
3ème échelon : la délectation
La gagne, ça c’est bon. Vous venez de marquer un point pour votre équipe. Tout le monde vous trouve beau et vous fait des bisous, c’est votre heure (très passagère) de gloire. Non seulement, vous avez le bonheur d’avoir dominé un adversaire, mais en plus vous avez celui d’apporter une pierre à un édifice victorieux. Le lendemain, bien calé dans votre fauteuil, vous fumerez un cigare en vous délectant de ces points versés à l’œuvre commune.
Président, tant que j’y pense, il faudra réapprovisionner la boîte à cigares de Tony.
Si vous êtes parvenu à gravir ces trois premiers échelons, vous devez faire un choix. Le barreau à droite ou le barreau à gauche. En sachant qu’ils mènent tous les deux vers le même 5ème échelon, soyez tranquille.
4ème échelon : la fortune de la jeunesse
Vous êtes jeune et plein de fougue et vous venez de claquer le beignet à un daron qui a facilement 20 ans de plus que vous. Alors là, c’est l’affirmation de la supériorité de la jeunesse sur une vieillesse décadente et juste bonne à vous abêtir de conseils inutiles.
Et ça, c’est le top. Vous pouvez fêter et célébrer avec Lucas, Maxence et Benjamin à grands renforts de chest bump. C’est l’éclate !
L’autre 4ème échelon : la fortune du (vieux) pot
Vous êtes expérimenté et vous venez de claquer le museau à un gamin qui a facilement... disons... ouais, vous auriez pu connaître sa mère (sa grand-mère ?). Il était pourtant “cho” le gamin, mais à l’arrivée, vous venez de montrer que vous êtes comme le bon vin, vous vous êtes affiné avec le temps. Même si le terme affiné peut être trompeur, le miroir de la salle de bain peut en témoigner.
En tous cas, vous repartez avec le sourire aux lèvres et un nouveau scalp de djeuns à la ceinture. Non mais alors... Quand vous n’avez plus de place sur la ceinture, comme Olivier, vous pouvez louez un box pour les entreposer.
5ème échelon : l’euphorie
Le match commence et le ping n’est pas en vous. Rien ne va, la petite sphère est hors de contrôle et la planche d’atterrissage vous paraît très étroite, le filet bien trop haut. Oui, j’ai oublié de le mentionner dans le premier échelon, il y a un filet qui sépare les deux planches. Sa hauteur dépend de la pression de l’air et du coup de main de l’installateur.
Le temps de régler le filet, les deux premiers sets vous ont échappé. Allez, vous faites un bon coup, sans trop savoir pourquoi. Puis un autre. Les mouches commencent à changer d’âne. Mais ça ne suffit pas et vous n’avez plus le droit à l’erreur. Dernier set. Vous avez raté le ping, mais vous saisissez le pong et c’est la victoââre tout au bout d’une magnifique repongtada !
Le gars en face est déconfit, tout au contraire de vous (souvenez-vous du paragraphe sur le 2ème échelon). Le spectre de la défaite a laissé place à l’euphorie. Plus rien ne peut vous arriver de grave sur cette foutue planète.
6ème échelon : l’allégresse
Le mec est arrivé avec un classement à 4 chiffres, il a sorti une raquette d’un étui en soie rouge et jaune marqué du logo du marteau et de la faucille. En plus, il a une plaque à picots pour bloquer vos effets destructeurs et une plaque creuse style chistéra pour renvoyer la balle exactement là où il veut. Clairement, ça sent la rouste.
Et puis, en toute décontraction, vous sortez le match de l’année. Le gars commence à trembler dans son short, ses picots ne bloquent plus rien du tout, sa chistéra fait gamelle sur gamelle. Quelques minutes plus tard, vous triomphez et le surcoté à 4 chiffres en pleure dans sa chistéra.
Tout le monde félicite chaleureusement Samson qui vient de renverser Goliath. Les filles de la GR lâchent leurs massues et leurs cerceaux pour vous enrubanner et vous applaudir.
Vous êtes porté sur un nuage d’allégresse rose bonbon au-dessus de la Grosse Boîte Verte. Le maire abandonne momentanément la soirée paëlla du club de tapisserie et vient vous féliciter. La gazette locale saisit l’événement, Sylvain sera probablement en première page du prochain bulletin municipal.
7ème échelon : l’extase darvoysiate
L’occasion d’atteindre le stade ultime ne se présente pas tous les vendredis, je préfère prévenir ceux et celles qui voudraient nous rejoindre. Il faut que les circonstances s’en mêlent. Récemment, les planètes se sont alignées pour Maxence et pour Loïc.
Le contexte est simple. Vous jouez la dernière partie et votre équipe doit absolument empocher ce point pour décrocher la victoire finale. Vous voici en position de valider un game winner (le jeu gagnant en loirétain, mais il faut admettre que ça claque beaucoup moins que game winner), ce n’est pas tous les jours. Alors, il vaut mieux gagner ces matchs au risque de dégringoler de l’échelle.
C’est chaud et il faut à tout prix garder son sang froid. Le monde entier dans la GBV a les yeux rivés sur vous. Cinquième set, c’est ultra serré. Service de l’adversaire, la balle est “let”. L’arbitre ne bronche pas, mais vous levez le bras. Pas content, le type ronchonne. Il remet la balle, il perd le point, vous restez concentré, il perd son assurance, vous vous accrochez à votre raquette, il perd des points, vous tenez le bon bout, il perd la tête et les jambes, il faut conclure et vous gagnez !!!
La salle est en liesse. Vous venez d’offrir du bonheur à des milliers de supporteurs au bout d’une soirée des plus indécises. Vous ne touchez plus terre, vous n’êtes plus dans votre corps, vous êtes le Jupiter du ping... C’est ce qu’on appelle l’extase darvoysiate.
Néanmoins, si chacun restait égaré sur son barreau, tout cela n’aurait pas beaucoup de sens. L’ultime secret de la recette consiste à rassembler qui son allégresse, qui sa fortune, qui son euphorie, etc... autour d’une tablée. C’est dans ce grand patchwork de parcelles de bonheur que chacun peut partir courageusement à l’assaut d’une rondelle de saucisson ou d’une part de gâteau au chocolat.
C’est le bonheur ouf du vendredi.
(*) Merci d’avance pour les subventions.
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Par Bruno P le 6 Octobre 2024 à 18:44
Vendredi 3 octobre, la boîte verte était pleine de pongistes. Pour la 1ère fois, les 3 équipes disputaient leurs matchs en même temps à domicile.
D3: défaite sur le plus petit écart 6 - 8 contre une équipe homogène de la SMOC. Ali et Olivier ont réalisé une belle perf chacun.
D4: Grosse équipe de Semoy d'un niveau supérieur en face. Défaite sans discussion possible. 0-14
D6: Contrat rempli à l'arrachée pour notre jeune équipe: Victoire 8-6 contre Chailly.
A noter que notre équipe vétéran jouera également vendredi prochain à domicile contre Dadonville à partir de 20h30.
Le résumé détaillé - quoiqu'un peu imagé - de la soirée par notre agent infiltré très spécial Bruno Gouillon:
Premier Big Green Box Festival
Suite aux nombreuses ventes du Chêne et du Roseau, la CCL a décidé d’organiser un festival rock tous les mois dans la Big Green Box de Darvoy. Oui, notre collectivité a exprimé sa volonté de promouvoir la scène culturelle locale et nous nous en félicitons.
Grande satisafaction, le public était un rendez-vous, venu de Saint-Jean de Braye, de Semoy, de Lorris, de Chailly. Des jeunes, des moins jeunes, des musiciens avertis, des amateurs éclairés, des fans de la première heure, des dinosaures du rock, des consommateurs spotifiés...
Pour cette première édition, deux groupes légendaires et un groupe prometteur au programme.
Début de soirée
La première partie était assurée par les Biche Boys, le célèbre groupe qui avait percé à Jargeau Plage dans les années 60. Ce pur groupe de la Sillicon Loire Valley, réputé pour ses chansons aux mélodies alambiquées teintées de sonorités solognotes, sort de deux saisons flamboyantes. Malheureusement, toutes les bonnes choses ayant une fin, même le style vintage, la performance fut à la limite de la supercherie. Le silicone utilisé à profusion ne suffit plus à colmater les brèches. Nous sommes en 2024, le vinyl est tendance, encore faut-il être capable de tracer un sillon. Malgré toute leur bonne volonté, Vince Ruff, Pat Outtertown, Magic Luke et Bad Bruno ont surtout creusé la falaise. Oui, ce monde est sans pitié. Un mot sur la playlist du soir.
Surfing You Essai (sans y arriver)
I Get Around (mais I get pas un point de la soirée)
Good Vibrations (qui font trembler les bras)
Kokomo, dans sa version darvoysiate, Gros Bobos
Le groupe quitta la scène avec un zéro pointé. Le quatuor à planches pouvait remballer son matériel dans son combi Wolkswagen en toute discrétion pour laisser la place à la tête d’affiche de la soirée.
L’affiche, tu t’en fiches
Pour ceux qui n’ont jamais eu la chance de voir Smartphone, probablement le plus grand groupe darvoysiate de tous les temps, c’était le soir ou jamais.
Le line up, en partie modifié, est entré sur scène devant un public qui patientait depuis 6 mois ou 40 ans.
Aux claviers, Oliver Daltray, cousin du fameux Roger des Who, avec ses intros ébouriffantes.
Ali et sa ligne de basse embarquée qui donne une touche reggae à l’ensemble.
Sylvain, grand gratteur de jambon devant l’éternel, spécialiste du windmill (moulin à vent).
Et le batteur Tony Such Powerful qui donne le rythme, et quel rythme, à l’ensemble.
Sur le papier, du lourd, de la technique, de l’énergie et, n’ayons pas peur des mots, une bonne dose de poésie pour les amateurs du genre.
Les tubes se sont enchaînés.
Smash ton venin
Tu vas prendre cher (par Tony)
Mes tops, c’est top
Ça, c’est vraiment la D3
Entracte
A noter que la soirée fut interrompue par une manifestation des intermittents du spectacle.
Quelques slogans ont été scandés.
“Des raquettes, pas du racket”
“Du saucisson et des tables pour tous”
On a même entendu un “Pinon démission”
Aussitôt la BRI de Jargeau est arrivée sur les lieux pour contenir la foule. Quelques mots plus hauts que d’autres, quelques doigts tendus, mais rien de grave à l’arrivée. Aucune dégradation n’a été constatée. Je rassure la sacrosainte CCL. A ce propos, nous voulions signaler que le filet ci-dessous était dans cet état dès le début de la soirée.
Trois escadrons de CRS en renfort plus tard, les fâcheux étaient évacués dans le calme. Le maire de Darvoy pouvait retourner à la soirée bingo organisée par l’APCD (Amicale des Cultivateurs de Poireaux Darvoysiates).
La relève est prête
Il revenait dorénavant à un groupe de jeunes du cru de clôturer la soirée. Ce groupe qui monte, je veux parler de Germaine Attaque, est très prometteur. L’an dernier, il avait été nominé dans la catégorie “Meilleurs espoirs de la French Touch du Bas Rock de la Loire Valley. Il s’agit d’un quator à géométrie variable. Pour cette représentation, il était emmené par le presque expérimenté Thierry, spécialiste de la Déclamation lyrique néo instrumentale. Maxence, Lucas et Benjamin assuraient à la fois la rythmique, les paroles et le transport des partitions. Au programme, de la cohérence, de l’impertinence, du culot. Tout ce qu’on aime. Encore quelques fausses notes, mais l’énergie déployée fit la maille et ravit le public. Tout le monde s’est laissé entraîner sur les airs de violon et de flonflon. Les classiques du groupe ont fait mouche :
Les nuits darvoysiennes
J’t’emmène au ping
Ton invitation j’ai dû m’gourer de raquette
Léa, elle est pas maladroite comme certains
La foule était en délire sur le dernier solo de Maxence lors de la reprise de J’irai au bout de mes rêves. Ce fut un succès, que dis-je, ce fut un triomphe.
Fin de soirée
A l’issue, musiciens et chanteurs étaient conviés à une légère collation. Celle-ci fut ponctuée d’un somptueux ballet de tables et de délicates caresses de surfaces (je veux parler du sol, pas de méprise). Comme quoi, un festival peut se terminer autrement que par une effusion d’acide ou dans un nuage de fumée verte.
Vivement la prochaine édition.
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Par Bruno P le 26 Septembre 2024 à 12:19
Le roseau darvoysiate plie et Vincent foudroie le chêne sandillonnais
Il y a des campagnes où la force brutale doit laisser place à la stratégie fine. Les forces darvoysiates en ce 20 septembre étaient en berne. Notre équipe était composée de quatre flibustiers (Patrick, Lucas, Vincent et Bruno), tous ou presque munis d’un crochet, d’une jambe de bois et d’un œil de verre. Il fallait se muer en roseau qui plie et qui ne rompt pas, garder un boulet de canon dans la manche jusqu’au dernier moment et faire mouche en un coup pour emporter une bataille perdue d’avance.
Et c’est exactement ce qui s’est passé à Sandillon ce 20 septembre. Nul besoin de s’appesantir ou de s’égarer sur les 13 premières escarmouches, allons directement au but.Le racketteur sandillonnais local croit tenir une grande victoire, il est hilare, il a mis des bouteilles de jus de pommes au frais. Il commence à prendre pitié.
Le Sandillonnaisdit alors au Darvoysiate :
"Vous avez bien fait de venir sans hâte ;
Une raquette, pour vous, est un objet d’opérette.
Le moindre top, soit-il si misérable,
Qui heurte la surface de la table,
Vous oblige à baisser la tête.
Cependant que mon revers, une pure merveille,
Non content d'arrêter vos piqûres d’abeille,
Déclenche la tempête.
Tout vous est ankylose, tout nous semble sourire.
Encor si vous étiez venu avec du bagage
Dont regorge le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Vous pourriez éviter l'orage ;
Mais vous jouez le plus souvent
Sur les humides bords de la Grosse boîte verte.
La nature envers vous me semble bien injuste.Apparemment, la préparation estivale de Vincent n’était pas parvenue jusqu’aux scouts de Sandillon. Pour les novices, je peux révéler ici quelques secrets.
Pour une préparation physique quotidienne en vue d’une saison en Ligue IV et en Championnat vétérans :
- 2 heures de natation dans la Loire pour s’échauffer et s’endurcir
- 1 heure de running dans le sable pour développer le foncier
- 1 heure de musculation pour muscler le jeu
- 3 heures de travail à la table pour perfectionner les aptitudes technico-tactiques
- 1 heure de footing léger pour récupérer
- 1 partie de dominos pour travailler la dextérité
Sans oublier la préparation psychologique en regardant le tableau des médailles des JO, le régime alimentaire à base de lichens et de jus de raisin, etc… Et oui, une préparation, c’est un tout.
Mais reprenons le fil des événements.
(La nature envers vous me semble bien injuste.)
- Votre compassion, lui répondit la Flibuste,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les balles nous sont moins qu'à vous redoutables.
Nous plions, et ne rompons pas. Vous avez jusqu'ici
Ri de nos coups épouvantables.
Nous avons résisté en courbant le dos ;
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,
Du bout du gymnase accourt avec la cavalerie
Vincent, fer de lance des Six Cents,
Il dévore la ligne droite de Longchamp.
Il envoie du bois et bloque la furie.
A chaque balle, Vincent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'elle perd racines,
Attrape mal de tête, sort l’aspirine,
Et finalement s’avoue vaincue par plus fort.Le Sandillonnais n’est plus en état. Laminé. Groggy. Il a tout juste la force d’ouvrir un paquet de chips.
Fiers de leur coup, les quatre Fantastiques Six Cents de la Flibuste remballent raquette et rentrent au pays darvoysiate. Non sans voir vérifié que le point final avait bien été noté sur une feuille qui sera décryptée par l’implacable bureau de la FFTT.
NdA : Je voudrais remercier ici mes trois compères qui ont mieux courbé le dos que moi pour résister et nos adversaires d’un soir, très sympathiques, certainement plus que cela n’apparaît dans le récit. Je remercie aussi Jean, grand amateur de fourmis et de fables, sans qui cette soirée aurait sûrement laissé une trace bien différente.
Bruno G.
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Par Bruno P le 18 Septembre 2024 à 14:41
Préambule:
Pour les anciens(nes), familiers des écrits de notre conteur émérite attitré, Bruno Gouillon, point de surprise. Pour les pongistes nouvellement inscrits(es), vous allez découvrir ce qui fait l'originalité du club: défendre farouchement les couleurs du pôle Saint Denis de l'Hôtel, Jargeau et Darvoy, tout en ne se prenant pas au sérieux. Même si le jeu des meilleurs du club semble éloigné de beaucoup d'adhérents(es), force est de constater que ces mêmes meilleurs sont bien loin du jeu des frères Lebrun. Alors, humilité oblige, nos résumés épiques humoristiques sont simplement écrits pour divertir car n'oublions pas que le sport est d'abord un jeu. Alors, place au jeu (de mots).
Bonne lecture
Bruno Pinon
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600
A l’origine était un fleuve. Ce fleuve déroulait ses ondes dans un val. Dans ce val était une bourgade, Darvoy. Et dans cette bourgade fut déposée, selon la volonté des Dieux, une grosse boîte verte. Celle-ci était visible de très loin, à plus de 50 stades à la ronde, d’après Hérodote. Elle supplantait toutes les autres constructions de son époque.
Il faut des visionnaires
Un jour, deux amis, Alaïnos et Brunolas, laboureurs de leur état, siropaient tranquillement sur une terrasse insuffisamment ombragée. Probablement quelques victuailles frelatées et un coup de soleil sur la soupière plus tard, ils se voyaient déguster du nectar et de l’ambroisie, à l’instar des Dieux affalés dans leurs canapés de l’Olympe. Ils eurent une idée folle et, pour une fois, elle ne concernait pas l’école : implanter une troupe de pongistes dans la contrée.
Quelques anciens, solides hoplites munis de raquettes en bronze, formèrent la première légion. Certains d’entre eux avaient même une raquette en bois, à se demander s’ils n’étaient pas nés à l’âge de pierre.
Le secret, c’est un bon recrutement
Pour développer la troupe et la pérenniser, il fallut recruter. C’est là que commence véritablement notre Histoire. Le recrutement, comment dire... fut très large. Pensionnés de toutes sortes, pédagogues surévalués et usuriers sous-estimés, boulistes et spécialistes du boulier, trancheurs de pain et épandeur de pâté, le tout agrémenté de jeunes à peine sortis du nid.
Bon courage pour former une troupe homogène avec un tel ramassis. C’est alors qu’opéra la magie de la grosse boîte verte, tel un phare guidant les bateaux dans la tempête.
C’est essentiellement stratégique
D’emblée, il fut décidé de proscrire la bouclier à picots et de favoriser ainsi une attitude offensive. Ainsi, frondeurs comme disciplinés, troupes légères et lourdes, archers et lanceurs de javelots (ou plutôt de piques pour l’apéro), tout le monde se jetait à l’assaut, flamberge au vent. C’était fun, comme disait un jeune de 50 ans de l’équipée.
Par la suite, il fut question de joutes amicales, puis de sets pour sceller l’amitié. Une paix joyeuse régnait dans la bourgade de Darvoy. Jusqu’au jour où...
Brunolas Pinonidès (ou Spinonidès selon d’autres sources), le général en chef, décida qu’il était temps de conquérir quelques prairies plus vertes ou tout du moins d’améliorer le rayonnement des prairies darvoysiates. Avec l’accord d’Alaïnos, il engagea ses troupes d’élite sans aucune retenue, plein badin comme on dit dans le val. En figure de proue, Tony Souchikas, ce héros magnifique dont toutes les ménagères darvoysiates évoquent la sculpturale silhouette. Brunodas lui-même, Ali le batelier à la barre et vogue la trière !
Il ne restait plus au village que les pensionnés et les jeunes recrues. Pendant que la troupe héroïque enchaînait les succès, et encore plus après l’engagement de Loïkos, un mercenaire breton, la garnison darvoysiate s’entraînait.
Tout est dans l’entraînement
L’engagement ? Facile, tu fais comme ci et ça part comme ça. Le bloc ? Fastoche, tu tiens bien fort et tu serres les dents. Le coupé ? Ben, tu coupes, comme avec un couteau. Et le top spin, l’arme ultime contre les faibles ? Une blague, tu frottes et ça tourne la tête de l’ennemi. Chaque jour, ou presque, ou parfois presque jamais, les réservistes révisaient leurs gammes.
Le Jour J finit par arriver. Cette fameuse troupe recrutée aux quatre coins du monde connu devait être envoyée au feu. En effet, Darvoy était sous la menace des plus terrifiantes escouades de pongistes de l’époque.
La première fois, il y a toujours une première fois, il y avait de la nuque rigide et du menton qui tremblait.
Brunolas Pinonidès prit la parole sur le parvis de la grosse boîte verte :
« Darvoysiates ! Quelle est votre mission ? »
A l’unisson, la garnison s’époumona.
« 300 ! 300 ! 300 ! »
300, ce n’était pas leur nombre. Ce n’était pas non plus le nombre d’heures d’entraînement. C’était leur valeur selon un classement établi par la FFTT. Généreusement, il faut bien l’admettre.
Notre socle, c’est notre Histoire
Je vais maintenant interrompre ici ce récit pour vous inviter à vous souvenir des nombreuses aventures des 300. Ces récits que connaissent déjà vos enfants et vos petits-enfants. Olivet, Saran, Semoy, La Ferté, Ménestreau St Cyr... Autant de lieux que de légendes célébrées chaque soir dans chaque foyer darvoysiate.
Faisons donc un saut dans le temps et retrouvons nos 300 après 4 campagnes successives. A l’aube de la 5ème, plus précisément.
Les troupes d’élite, partiellement décimées, se lançaient dans une campagne plus qu’incertaine. Elles devaient puiser dans les forces vives réservistes qui allaient cruellement manquer aux 300.
Les Dieux sont avec nous (heureusement)
Brunolas Pinonidès s’avança sur le parvis de la grosse boîte verte. Tel Albator revenu d’une bataille contre les Sylvidres, le général en chef arborait les traces d’un combat singulier qui l’avait laissé sur le carreau lors d’une chevauchée sur son âne, heurté par un char tiré par 4 bœufs sous-alimentés et sauvé in extremis par son casque en tissu et l’intervention des Dieux :
« Darvoysiates ! Quelle est votre mission ? »
A l’unisson, la garnison s’époumona.
« 600 ! 600 ! 600 ! »
La FFTT aussi
En effet, la troupe avait exigé un doublement de sa dotation, ce que le gouverneur de la FFTT avait fini par accepter dans l’euphorie d’une olympiade plus que réussie.
Pourtant, la cinquième campagne s’annonçait terrible, voire vaine. Nul ne sait s’ils auront même la force d’envoyer un messager parcourir 42,195 km pour nous rapporter les détails de leurs expéditions.
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